jeudi 28 mai 2015
Compte-rendu forum "Euro-Ouest": développons la mobilité des apprentis en Europe
A lire: "Vers un apprentissage européen"
lundi 18 mai 2015
Le vote obligatoire: la fausse bonne idée
Voilà maintenant quelques semaines que le président de l’Assemblée
nationale a remis, au président de la République, son rapport sur
« l’engagement citoyen et l’appartenance républicaine ». L’une de ses
propositions « phare » retient l’attention des jeunes militants et engagés
que nous sommes : le vote obligatoire.
Or, face à ce qui représente pour nous une bien mauvaise initiative,
elle illustre de surcroît la philosophie gouvernementale depuis quelques
années : le déni de réalité.
Acquis depuis 1946 sans distinction de sexe, le suffrage universel direct
caractérise le lien démocratique qui unit administrés et gouvernants. Il
s’illustre depuis lors, sans faiblir, à chaque élection présidentielle et
municipale, mais déçoit un peu plus à chaque élection locale
intermédiaire. Les dernières élections départementales ont ainsi
concédé une abstention record, où moins d’un français sur deux est
allé aux urnes.
La panne électorale fragilise notre démocratie. Son constat interpelle et
oblige. Mais pas à n’importe quel prix. Plutôt que d’apporter au
détournement et à la défiance générale, puisque c’est ainsi que cela se
caractérise, des solutions pour obtenir du corps électoral qu’il se
mobilise à nouveau, plutôt que de porter des réformes structurelles
que chacun d’entre nous attend, faute de courage politique en somme,
les pouvoirs publics optent pour la contrainte, le vote subi, pour la
culpabilisation du corps électoral.
Dans cette perspective, quel sens donné au « devoir » électoral ? Avec
le vote obligatoire il n’est plus. De l’obligation morale à la participation
démocratique naîtra la contrainte électorale. C’est une fois encore assez
peu considéré l’électeur, quand bien même l’on souhaiterait qu’il porte
encore le nom « d’électeur ».
Puisque c’est cela le fond du problème. Le choix du régime
démocratique c’est la confiance dans le bon sens, et l’intelligence du
citoyen. Dès lors que l’obligation politique et sociale est établie par la
loi, ce lien est rompu. La défiance ne peut donc qu’être plus grande, ne
peut que croître à l’endroit du rôle de l’électeur et plus tard, à l’endroit
du régime démocratique lui-même. Si le lien de confiance prend un
jour le nom d’une loi ce sera véritablement le début d’un crépuscule
démocratique.
Ce sont pour, entre autre, ces quelques raisons précédemment
évoquées que les jeunes militants, engagés et citoyens, actuels ou en
devenir, que nous sommes, émettons des réserves certaines à
l’instauration d’un vote obligatoire.
dimanche 10 mai 2015
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" (Mark Twain)
C’est par ces mots que Jean Arthuis, député européen &
président de la commission des budgets du Parlement européen, a conclu son
propos, ce vendredi 8 mai 2015, lors de son allocution d’introduction au débat
organisé par la Maison de l’Europe de la Mayenne. Le confrontant au député
S&D allemand Joachim Schuster, l’ancien ministre et président du conseil
général de la Mayenne s’est efforcé, dans un échange didactique et stimulant,
en français et en allemand, d’attirer l’attention de l’auditoire sur la
nécessité d’une Union Européenne plus forte et plus intégrée. Il a trouvé chez
son débateur d’outre-rhin un répondant plutôt convergent : « Immer mehr
Europa ! Jetz brauchen wir eine neue Offensiv für Europa ! ». A
l’image de ce qu’était l’Allemagne de Schmitt ou Kohl, le député allemand a rappelé
que son pays vivait actuellement l’ère politique la plus eurosceptique de son
histoire. Prenant l’exemple du très conservateur H.Kohl, il honore pourtant sa
vision progressiste et intégrée de l’Europe et de la communauté économique de
l’époque là où le CDU-CSU et son leader, la chancelière Angela Merkel ne semblent
défendre qu’un intérêt national dans l’océan des intérêts gouvernementaux et
populaires européens. Rien donc de comparable entre deux politiques
conservatrices à deux moments de leur histoire commune. Il n’est plus que
jamais temps de réagir et d’agir !
C’est donc bien de circonstances, de tendances, en somme de
contingence politique dont il a été question ce vendredi 8 mai alors que nous
commémorions les 70 ans de la capitulation allemande le 8 mai 1945. De circonstances
en effet, parce qu’il a été rappelé les moyens de l’action de construction
européenne des années 1950, moyens qui ont de nouveau une actualité avec le
conflit ukrainien notamment. S’il faut approfondir le processus, Jean Arthuis
et Joachim Schuster n’en oublient pas pour autant les responsabilités
inhérentes à l’organisation régionale, et qui la rendent illisibles,
inintelligibles aux yeux des citoyens européens. Face aux défis de la migration
méditerranéenne, face l’appel de plus de démocratie, face à une remise en cause
accrue de l’Union Européenne, ils ont conscience que leur rôle, au Parlement
Européen, n’avait jamais été aussi important.
Détracteur de l’austérité, en faveur d’une politique
économique massive de relance par la demande, le député Schuster a trouvé en
notre eurodéputé mayennais le défenseur d’une autre solution :
l’intégration politique de l’Union Européenne et l’achèvement d’une zone
économique par l’installation d’un réel gouvernement de la zone euro.
En présence de l’ancien député européen, Georges Garot, Jean
Arthuis a démontré d’un enthousiasme et d’une audace à toute épreuve. Vantant
les mérites d’une Europe de la formation professionnelle et d’un Erasmus de
l’apprentissage, unique solution pour réinséré 1 jeune européen sur 4 au
chômage dans le circuit du travail, il détonait de son homologue socialiste par
son sens de l’innovation et de la proposition. Après quasiment une année de
mandat passée entre Bruxelles, Strasbourg et l’euro-région, c’est un homme
politique pleinement épanoui que nous retrouvions sur ses terres
castrogontériennes.
Samedi 9 mai, suite logique des festivités de la veille,
nous célébrions l’Europe. Le village européen mayennais faisait étape à
Château-Gontier cette année où la ville recevait ses homologues allemands de
Murrhardt, du district de Stuttgart. Un village européen qui n’en avait pas
seulement le nom. Nous y étions avec EELV de la Mayenne pour, une fois n’est
pas coutume, faire cause commune et dénoncer le traité transatlantique de
libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis (voir
billet sur le blog relatif à notre action.). Le début, pour nos deux
mouvements, d’une initiative prometteuse !
Pour rejoindre le
collectif « Stop TAFTA 53 » : stop.tafta53@gmail.com
EELV et les Jeunes UDI de la Mayenne côte à côte pour dénoncer le TAFTA
La journée de l'Europe de samedi a été l'occasion pour les associations et institutions engagées dans l'information et la sensibilisation sur l'Union Européenne de ressortir les drapeaux et les discours nécessaires bien que parfois trop convenus, sur l'état de nos institutions européennes.
Europe Écologie-Les Verts de la Mayenne, représenté par son secrétaire fédéral, Maël Rannou et les Jeunes UDI de la Mayenne, représentés par leur président Pierre Cormier, ont décidé de s'associer autour d'une action militante commune. Leur objectif : sensibiliser sur les enjeux d'un accord UE/États-Unis et dénoncer les négociations et autres tractations de couloir sur le futur traité transatlantique de libre-échange : le TAFTA.
Cette action prend forme alors même que Yannick Jadot et Jean Arthuis cosignait il y a quelques semaines une tribune où chacun dénonçait les conséquences d'un tel accord pour l'Europe, le fédéralisme naissant, et les économies européennes.
EELV et les Jeunes UDI de la Mayenne ont l’Europe fédérale, progressiste et humaniste en partage. Ils souhaitent avertir sur ce processus de négociation qui représente une réelle menace.
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