mardi 22 septembre 2015

Aux élus qui manifestaient ce samedi, en Mayenne et partout en France, nous souhaitons leur rappeler qu’une autre « voix » est possible.



Dans un contexte financier extrêmement contraint, face au désengagement de l’Etat et aux transferts de compétences engendrés par la loi NOTRe, le bloc communal se doit de trouver des solutions innovantes pour se réformer. Ce sont en effet des finances exsangues qui interrogent  la conciliation entre la préservation de l’identité communale, à laquelle les Français sont fortement attachés, et les efforts nécessaires de rationalisation de l’action publique locale. Au regard de l’enjeu, la commune dite « Nouvelle » apparaît comme un formidable outil.

Créée par des élus locaux pour les élus locaux, portée par l’Association des Maires de France, la commune « Nouvelle », loin d’être une nouvelle couche du mille-feuille territorial, permet la mise en commun des moyens administratifs, techniques, financiers et surtout humains des territoires au sein d’une seule entité. Combien sont-elles, ces communes de petites tailles, qui ont déjà pris l’habitude de travailler ensemble pour offrir des services qu’elles ne pouvaient pas gérer seules ? Cette collaboration entre communes prend des formes diverses : convention de partenariat, de mise à disposition de locaux ou de personnel, syndicat intercommunaux à vocation unique ou multiple, etc.

L’heure de transformer l’essai est venue et de réaliser la fusion des communes. Et c’est précisément ce que permet la commune « Nouvelle » à travers les communes déléguées. En effet, le dispositif permet de mutualiser les services supports (comptabilité, budget, ressources humaines) tout en conservant des services d’accueil de proximité dans les communes « historiques », appelées communes déléguées. Les services à la population sont maintenus et les moyens rationalisés. Nul doute que les économies d’échelle seront au rendez-vous dans les marchés publics et que la mise en commun des personnels permettra une meilleure organisation des services et le développement de politiques en ressources humaines plus adaptées.

En outre, la loi du 16 mars 2015 relative à l’amélioration du régime de la commune « Nouvelle » ouvre une fenêtre de tir exceptionnelle pour passer des paroles aux actes. En effet, celle-ci inclut un pacte de stabilité de la Dotation Globale de Fonctionnement (fameuse « DGF ») des communes nouvelles de moins de 10 000 habitants et des regroupements à l’échelle d’une intercommunalité.


Face à la baisse de dotations de l’Etat aux communes, deux solutions : se plaindre ou agir.

Qui peut contester l’idée que les 36 700 communes de France ont participé au déficit de l’Etat ? Les finances des collectivités territoriales sont certes plus saines car soumises à des règles budgétaires plus strictes. Pour autant, si l’Etat s’était appliqué les mêmes règles de gestion que celle des collectivités, à savoir, l’interdiction de présenter un budget en déficit de fonctionnement ; il y a fort à parier que les collectivités auraient été mises au régime et les fusions de communes se seraient imposées naturellement et depuis longtemps, à l’instar de nos voisins européens.
C’est enfin le rapport Pébereau, sous la présidence de Jacques Chirac, qui en 2002 a rappelé les collectivités locales à leurs responsabilités. Profondément décentralisateur, ce rapport enjoignait l’action publique locale à se renouveler, au-delà des querelles de chapelles, et à faire ce bond qualitatif et probablement générationnel que cette dernière exige pourtant. Ainsi : « en faisant le choix d’une analyse lucide et d’une méthode rationnelle, il est possible de rendre à l’action publique son efficacité, au service de la croissance et de l’emploi, et de construire pour notre pays l’avenir qu’il mérite. » (M.Pébereau, Rapport : « Rompre avec la facilité de la dette publique », 2002)

Pour conclure, Winston Churchill affirmait : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité ; un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté. » Alors, la baisse des dotations de l’Etat doit-elle être vue comme une difficulté supplémentaire pour les communes, ou comme une opportunité de modernisation de nos territoires ?

Les Jeunes UDI de la Mayenne sont d’éternels optimistes. Pour de nombreux jeunes « l’esprit de clocher » n’a pas lieu d’être à l’heure de la mondialisation face aux enjeux régionaux, nationaux et européens. La commune nouvelle, loin d’enterrer les communes, permettra de les remettre au centre de l’action publique, pour ainsi rendre la vie locale plus active et vivante.

Par Philippe MORISSET, Pierre CORMIER et Valérie HAYER

mardi 30 juin 2015

Appel pour une proposition de loi valorisant les "Benjamins de la République"


Pour apporter des signes concrets de la modernisation de la vie politique, les Jeunes Centristes souhaitent présenter aux parlementaires du Nouveau Centre - UDI une proposition de loi visant à permettre une meilleure prise en compte de l’effet d’âge au profit du plus jeune élu lors des élections au sein des assemblées délibérantes locales.
La présidence et le secrétariat de la 1ère séance de chaque assemblée nouvellement élue seraient dévolues respectivement au plus jeune et au doyen d’âge (plutôt que l’inverse comme c’est le cas actuellement).
En cas d’égalité de vote, la prime à l’âge serait remplacée par une prime à la jeunesse.
Cette réforme – hautement symbolique - permettrait un véritable coup de projecteur sur les partis politiques qui favorisent le renouvellement.
PROPOSITION DE LOI

Visant à permettre une meilleure prise en compte de l’effet d’âge au profit du plus jeune élu lors des élections au sein des assemblées délibérantes locales
EXPOSÉ DES MOTIFS
L’idée trop souvent répandue selon laquelle la jeunesse se détournerait de la politique, est un a priori tenace à l’endroit d’une partie de la population qui n’a pourtant jamais autant été « politisée ». Les représentations sociales de la jeunesse sont nombreuses. Elles sont pléthores et altèrent inlassablement une réalité autrement faite et vécue par ces jeunes.

La jeunesse est une catégorie sociale qui fait l’objet d’une multiplicité de définition institutionnelle à commencer par l’âge. Il structure une perception de cette population et constitue bien souvent le sens commun d’un discours à destination de la jeunesse : ainsi les collectivités locales vont cibler une politique publique en fonction d’une catégorie d’âge, qu’il sera de bon ton d’assimiler à une politique de la jeunesse. La jeunesse est donc au centre « d’un processus d’étiquetage catégoriel » au centre duquel le critère actif et principal est l’âge.

Au-delà de l’objectivation d’une population, l’âge implique sur celle-ci une perception, une identification et un certain contrôle social. Ce contrôle s’invite, aujourd’hui encore, jusque dans nos instances délibérantes locales, jusque dans une appréhension singulière, volontiers étrangère démocratiquement, de l’égalité devant le suffrage au sein de la démocratie locale.

Alors que le président du Sénat Gérard Larcher remettait son rapport au président de la République sur le sentiment d’appartenance à la République mercredi 15 avril 2015, ce dernier émettait la recommandation suivante : « l’engagement républicain, c’est d’abord l’engagement électif. Être élu, c’est en effet consacrer une partie de son temps et de sa volonté au service des autres. Les 550 000 élus locaux que compte notre pays sont un atout formidable pour notre démocratie, pour le lien social […]. » Aujourd’hui, à cet engagement électif auquel la jeunesse concourt largement, cette jeunesse qui entretient à son échelle le sentiment d’appartenance à la République, avec ses moyens, la loi a opposé un dispositif spoliant, inégal et que l’on pourrait juger, à quelques égards, anticonstitutionnel.

Le processus électoral achevé, les élections au sein des assemblées délibérantes locales prennent place. C’est entre les murs des conseils départementaux, des conseils régionaux, des intercommunalités et des communes que se jouent l’aboutissement d’une élection, qui ne laisse déjà que peu de place à cette jeunesse engagée, audacieuse, innovante. Le code général des collectivités territoriales dispose ainsi injustement que la réunion d’installation des principales assemblées délibérantes comme des commissions permanentes, quand la collectivité locale en est dotée, soit présidée par le doyen d’âge et le secrétariat, dévolu au plus jeune. S’il devait être énumérée un premier signal positif à envoyer à une jeunesse que l’on dit en renoncement, ce serait celui-ci : l’inversion des rôles.
Ensuite, il convient d’en venir à la substance de cette proposition de loi. Lors de l’élection des exécutifs locaux, du président de la collectivité locale ou de son maire, comme de l’élection des membres des commissions permanentes, et alors qu’à l’expression des suffrages d’un troisième tour, les candidats se retrouvent face à une égalité des voix, la prime dite « à l’ancienneté » mettra, en l’état actuel du droit, à l’écart le plus jeune des deux.

Face à cet état du droit des collectivités locales, il apparaît légitime d’en appeler à une rupture évidente d’égalité devant le suffrage, devant ce qui fonde dans notre République, l’expression démocratique. Aussi est-il de jurisprudence constante du Conseil constitutionnel depuis 1986 d’établir comme principe l’égalité de la population devant le suffrage. Dans une décision plus récente, il a ajouté que la mise en oeuvre de ces cas de dérogation au principe de stricte égalité devait être « strictement proportionnée au but poursuivi ». D'une manière générale, il veille à ce qu’il ne soit procédé à « aucun arbitraire ». Et pourtant, ce choix du membre le plus jeune relève bien de l’arbitraire.

Au moyen de cette argumentation, qui trouve son origine, rappelons-le, dans le bloc de constitutionnalité, par l’article 6 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et surtout dans l’article 3 de la Constitution de 1958, il est important de rappeler que la République fait une promesse à sa jeunesse : celle de la considérer, de porter ses aspirations, de l’entendre avec plus d’attention, de bienveillance. Et, lorsqu’elle décide de s’engager, ce qu’elle fait plus que l’on a coutume de le dire ou de l’imaginer, de la mettre en valeur, de lui accorder toute la confiance qu’elle mérite.

Au gré des représentations souvent spontanées bien qu’accablantes, au gré d’une bien basse considération de la compétence, de la crédibilité, d’un réel manque de confiance dans la jeunesse de notre pays, la démocratie locale met à l’écart ces jeunes femmes et hommes de talent.

Ce sont pourtant ceux-là qui font en partie ce sentiment d’appartenance, à cette République. Et, par l’application de dispositions relevant davantage du symbole et du passé que du bon sens politique et de l’intelligence républicaine, des jeunes femmes et hommes doivent renoncer jusqu’aux plus hautes fonctions locales. Ils sont ceux qui ont pourtant refusé d’être cette jeunesse soucieuse « face à ce monde en ruine » disait Alfred de Musset. La présente proposition de loi entend corriger un état du droit défectueux et préjudiciable.

samedi 6 juin 2015

Interview de Valérie HAYER

Valérie, bonjour !

Pour les gens qui ne te connaissent pas encore, peux-tu en quelques mots te présenter, nous dire d’où viens-tu, quel âge as-tu et nous préciser ton parcours scolaire et universitaire, en Mayenne et ailleurs ?

Bonjour Pierre !
J’ai 29 ans et je suis une fille « du cru » : native de Saint Denis d’Anjou, un village de 1 500 habitants dans le Sud Mayenne, fille d’agriculteurs, j’ai été scolarisée en primaire au village et au collège à Grez-en-Bouère. J’ai quitté la Mayenne pour la 2nde, en optant pour un lycée angevin. J’ai une formation de droit public et de finances locales, commencée à la fac de droit d’Angers et achevée à la Sorbonne à Paris. Mon parcours étudiant s’est terminé par un stage de 6 mois au Ministère de l’Intérieur, au sein de la Direction Générale des Collectivités Locales. J’y ai notamment travaillé sur un bilan financier de la décentralisation, à destination du Parlement.

Récemment élue conseillère départementale, ce n’est pas ton premier et unique mandat. Quelles fonctions électives locales et politiques précédentes as-tu déjà ou continues-tu d’exercer et d’honorer ? Que t’apportent ces mandats et fonctions ?

J’ai en effet une certaine expérience de la vie locale puisque je suis dans mon deuxième mandat de conseillère municipale à Saint Denis d’Anjou. Quand j’ai été élue pour la première fois en 2008, j’étais encore étudiante en droit. A 21 ans, je n’avais pas d’idée de ce que serait mon engagement politique, mais j’avais ce goût très marqué pour la chose publique (ce qui a d’ailleurs expliqué mon orientation vers le droit public et non vers le droit privé) et cette volonté de servir l’intérêt général. Bien loin de toute considération politique, c’est un engagement citoyen que j’ai pris à cette époque.

Professionnellement tu collabores quotidiennement avec des parlementaires, que peux-tu nous dire sur cette fonction « d’assistant parlementaire » ? Que t’apporte-t-elle en tant qu’élue départementale et responsable politique locale ?

En plus des dossiers techniques dont j’ai la charge en propre, je fais essentiellement du travail rédactionnel : notes techniques, propositions de loi, amendements, discours, interventions au sein de divers colloques, relations Ministère,… De la communication également, même si ce n’est pas mon cœur de métier. 
C’est très riche ! Quand j’ai eu l’occasion de prendre ce poste, je ne savais pas ce que recouvrait la fonction mais je me suis dit que ce serait une expérience intéressante. Je ne me suis pas trompée !
J’ai été élue pour mon premier mandat en 2008, sans savoir que j’allais devenir attachée parlementaire. J’ai très vite pris la mesure de la complémentarité entre mon job d’attachée à Paris et le mandat local en Mayenne, l’un nourrissant l’autre et vice versa. A l’échelle du Conseil départemental, je fais ce même constat.

La présence des femmes fait l’objet de mesures incitatives dans les entreprises, dans les conseils d’administration de grandes sociétés et maintenant en politique. L’élection d’un binôme paritaire, était-ce la bonne solution pour « féminiser » la vie politique ? Au-delà de l’enjeu paritaire, que penses-tu tirer de ton binôme homme ?

La bonne solution, je ne sais pas. Une solution, sans conteste, même si je regrette qu’on en arrive à mettre en place des quotas en la matière. Mais les esprits doivent évoluer, le plafond de verre doit sauter et ce nouveau scrutin y contribuera je l’espère. Reste à voir comment les femmes pourront s’introduire au niveau des exécutifs, car là non plus ce n’est pas gagné…
Quant à mon binôme homme, je trouve en lui une vraie richesse. Nous avons constitué une équipe complémentaire, tant dans nos âges que dans nos compétences et expériences. A 67 ans et avec plusieurs mandats de maire derrière lui, il a l’expérience de terrain et la connaissance des dossiers locaux à l’échelle du canton, que je ne peux avoir aujourd’hui.

Deux dernières questions : tu fais ton entrée au conseil départemental. Benjamine de la majorité, qu’attends-tu de l’action du département auprès de sa jeunesse ?

Il faut dire les choses clairement : la Mayenne n’est pas le département le plus attractif pour la jeunesse. Beaucoup d’entre nous la quittent pour poursuivre leurs études ou travailler et n’y reviennent pas. Le Conseil Départemental peut, par son action, contribuer à la politique de la jeunesse : accompagner les jeunes dans leur quotidien, au stade des études et de l’entrée dans la vie active, favoriser le retour de nos talents, répondre à l’évolution des modes de vie... Parmi les actions concrètes à engager, la création du Pass’Engagement pour soutenir les projets personnels ou professionnels des jeunes qui voudraient s’engager dans une démarche d’intégration citoyenne.

Que dirais-tu à ces jeunes aujourd’hui portés sur un vote blanc ou un vote extrême et qui par-là, semblent exprimer un mécontentement, une défiance vis-à-vis de la classe politique française ?

Ne pas voter, c’est laisser les autres choisir pour vous. Voter pour les extrêmes, c’est laisser place à la pulsion, à l’émotion. Votez utile, engagez-vous. Je veux croire qu’on peut faire bouger les lignes, qu’on peut faire de la politique « sainement » au service de l’intérêt général. C’est ensemble qu’on y arrivera. Rejoignez nous à l’UDI !

Valérie HAYER et le Président du Conseil Départemental Olivier RICHEFOU

lundi 18 mai 2015

Le vote obligatoire: la fausse bonne idée


Voilà maintenant quelques semaines que le président de l’Assemblée nationale a remis, au président de la République, son rapport sur « l’engagement citoyen et l’appartenance républicaine ». L’une de ses propositions « phare » retient l’attention des jeunes militants et engagés que nous sommes : le vote obligatoire.

Or, face à ce qui représente pour nous une bien mauvaise initiative, elle illustre de surcroît la philosophie gouvernementale depuis quelques années : le déni de réalité.

Acquis depuis 1946 sans distinction de sexe, le suffrage universel direct caractérise le lien démocratique qui unit administrés et gouvernants. Il s’illustre depuis lors, sans faiblir, à chaque élection présidentielle et municipale, mais déçoit un peu plus à chaque élection locale intermédiaire. Les dernières élections départementales ont ainsi concédé une abstention record, où moins d’un français sur deux est allé aux urnes.

La panne électorale fragilise notre démocratie. Son constat interpelle et oblige. Mais pas à n’importe quel prix. Plutôt que d’apporter au détournement et à la défiance générale, puisque c’est ainsi que cela se caractérise, des solutions pour obtenir du corps électoral qu’il se mobilise à nouveau, plutôt que de porter des réformes structurelles que chacun d’entre nous attend, faute de courage politique en somme, les pouvoirs publics optent pour la contrainte, le vote subi, pour la culpabilisation du corps électoral.

Dans cette perspective, quel sens donné au « devoir » électoral ? Avec le vote obligatoire il n’est plus. De l’obligation morale à la participation démocratique naîtra la contrainte électorale. C’est une fois encore assez peu considéré l’électeur, quand bien même l’on souhaiterait qu’il porte encore le nom « d’électeur ».

Puisque c’est cela le fond du problème. Le choix du régime démocratique c’est la confiance dans le bon sens, et l’intelligence du citoyen. Dès lors que l’obligation politique et sociale est établie par la loi, ce lien est rompu. La défiance ne peut donc qu’être plus grande, ne peut que croître à l’endroit du rôle de l’électeur et plus tard, à l’endroit du régime démocratique lui-même. Si le lien de confiance prend un jour le nom d’une loi ce sera véritablement le début d’un crépuscule démocratique.

Ce sont pour, entre autre, ces quelques raisons précédemment évoquées que les jeunes militants, engagés et citoyens, actuels ou en devenir, que nous sommes, émettons des réserves certaines à l’instauration d’un vote obligatoire. 

dimanche 10 mai 2015

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" (Mark Twain)


C’est par ces mots que Jean Arthuis, député européen & président de la commission des budgets du Parlement européen, a conclu son propos, ce vendredi 8 mai 2015, lors de son allocution d’introduction au débat organisé par la Maison de l’Europe de la Mayenne. Le confrontant au député S&D allemand Joachim Schuster, l’ancien ministre et président du conseil général de la Mayenne s’est efforcé, dans un échange didactique et stimulant, en français et en allemand, d’attirer l’attention de l’auditoire sur la nécessité d’une Union Européenne plus forte et plus intégrée. Il a trouvé chez son débateur d’outre-rhin un répondant plutôt convergent : « Immer mehr Europa ! Jetz brauchen wir eine neue Offensiv für Europa ! ». A l’image de ce qu’était l’Allemagne de Schmitt ou Kohl, le député allemand a rappelé que son pays vivait actuellement l’ère politique la plus eurosceptique de son histoire. Prenant l’exemple du très conservateur H.Kohl, il honore pourtant sa vision progressiste et intégrée de l’Europe et de la communauté économique de l’époque là où le CDU-CSU et son leader, la chancelière Angela Merkel ne semblent défendre qu’un intérêt national dans l’océan des intérêts gouvernementaux et populaires européens. Rien donc de comparable entre deux politiques conservatrices à deux moments de leur histoire commune. Il n’est plus que jamais temps de réagir et d’agir !

C’est donc bien de circonstances, de tendances, en somme de contingence politique dont il a été question ce vendredi 8 mai alors que nous commémorions les 70 ans de la capitulation allemande le 8 mai 1945. De circonstances en effet, parce qu’il a été rappelé les moyens de l’action de construction européenne des années 1950, moyens qui ont de nouveau une actualité avec le conflit ukrainien notamment. S’il faut approfondir le processus, Jean Arthuis et Joachim Schuster n’en oublient pas pour autant les responsabilités inhérentes à l’organisation régionale, et qui la rendent illisibles, inintelligibles aux yeux des citoyens européens. Face aux défis de la migration méditerranéenne, face l’appel de plus de démocratie, face à une remise en cause accrue de l’Union Européenne, ils ont conscience que leur rôle, au Parlement Européen, n’avait jamais été aussi important.

Détracteur de l’austérité, en faveur d’une politique économique massive de relance par la demande, le député Schuster a trouvé en notre eurodéputé mayennais le défenseur d’une autre solution : l’intégration politique de l’Union Européenne et l’achèvement d’une zone économique par l’installation d’un réel gouvernement de la zone euro.

En présence de l’ancien député européen, Georges Garot, Jean Arthuis a démontré d’un enthousiasme et d’une audace à toute épreuve. Vantant les mérites d’une Europe de la formation professionnelle et d’un Erasmus de l’apprentissage, unique solution pour réinséré 1 jeune européen sur 4 au chômage dans le circuit du travail, il détonait de son homologue socialiste par son sens de l’innovation et de la proposition. Après quasiment une année de mandat passée entre Bruxelles, Strasbourg et l’euro-région, c’est un homme politique pleinement épanoui que nous retrouvions sur ses terres castrogontériennes.

Samedi 9 mai, suite logique des festivités de la veille, nous célébrions l’Europe. Le village européen mayennais faisait étape à Château-Gontier cette année où la ville recevait ses homologues allemands de Murrhardt, du district de Stuttgart. Un village européen qui n’en avait pas seulement le nom. Nous y étions avec EELV de la Mayenne pour, une fois n’est pas coutume, faire cause commune et dénoncer le traité transatlantique de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis (voir billet sur le blog relatif à notre action.). Le début, pour nos deux mouvements, d’une initiative prometteuse !

Pour rejoindre le collectif « Stop TAFTA 53 » : stop.tafta53@gmail.com



EELV et les Jeunes UDI de la Mayenne côte à côte pour dénoncer le TAFTA

La journée de l'Europe de samedi a été l'occasion pour les associations et institutions engagées dans l'information et la sensibilisation sur l'Union Européenne de ressortir les drapeaux et les discours nécessaires bien que parfois trop convenus, sur l'état de nos institutions européennes.
Europe Écologie-Les Verts de la Mayenne, représenté par son secrétaire fédéral, Maël Rannou et les Jeunes UDI de la Mayenne, représentés par leur président Pierre Cormier, ont décidé de s'associer autour d'une action militante commune. Leur objectif : sensibiliser sur les enjeux d'un accord UE/États-Unis et dénoncer les négociations et autres tractations de couloir sur le futur traité transatlantique de libre-échange : le TAFTA.
Cette action prend forme alors même que Yannick Jadot et Jean Arthuis cosignait il y a quelques semaines une tribune où chacun dénonçait les conséquences d'un tel accord pour l'Europe, le fédéralisme naissant, et les économies européennes.
EELV et les Jeunes UDI de la Mayenne ont l’Europe fédérale, progressiste et humaniste en partage. Ils souhaitent avertir sur ce processus de négociation qui représente une réelle menace.



mardi 28 avril 2015

Vers un apprentissage européen

Le samedi 25 avril 2015, l'ancien sénateur de la Mayenne, Jean Arthuis, aujourd'hui député européen, tenait à Rennes son deuxième "Euro-Forum". Fort de la première édition qui s'était tenue à Ancenis, le député proposait de travailler et de réfléchir sur la mobilité des jeunes en Europe et plus particulièrement sur la nécessité de développer l'apprentissage européen.

Permettre aux jeunes européens d'apprendre un métier dans un autre pays que le leur, tel est le souhait du député. Les filières techniques doivent aussi pouvoir bénéficier de dispositifs permettant la mobilité des jeunes en Europe. Il s'agit en outre d'une conviction affirmée pour lutter contre le chômage des jeunes. 

Les Jeunes UDI de la Mayenne s'étaient mobilisés aux cotés de plusieurs élus du département pour l'événement. Retrouvez quelques photos de la journée et surtout une vidéo à partager sans modération : "Vers un apprentissage européen."








mardi 21 avril 2015

Le réveil de la politique sonne tôt, y compris le samedi !





Voilà maintenant 3 semaines que la nouvelle équipe des jeunes UDI de la Mayenne est installée. Place est faite désormais aux projets et aux initiatives.

La première a consisté à l'organisation d'une "Matinale", à la manière de grands médias nationaux, où il est de coutume d'échanger et de discuter sur les sujets qui font et feront l'actualité. Le débat de fond est de mise, bien entendu. Pour cette première édition, l'appel lancé par les réseaux sociaux et la PQR n'a rassemblé que trop peu de monde. Au total dix jeunes étaient présents.

Ouverte à tous, toutes obédiences et sensibilités politiques ou associatives confondues, la "Matinale" se veut un temps de discussion entre jeunes et moins jeunes, pour qui aime confronter ses idées. Cette initiative est la première du genre en Mayenne. Nous entendons la reconduire tous les mois, et élargir toujours un peu plus nos cercles et a fortiori, nos horizons. 

La prochaine édition aura lieu le samedi 30 mai 2015, de 10h00 à 12h00, au 10 rue Jules Ferry, à Laval. A l'avenir, l'évènement pourra être délocalisé à Château-Gontier et à Mayenne. Pour cette première édition, nous avons pu faire l'objet d'une couverture médiatique. Vous trouverez en illustration l'article paru ce mardi 21 avril en page "Laval". 

Si ce projet, comme d'autres initiatives encore inexplorées vous intéressent ou vous interpellent, n'hésitez plus, rejoignez-nous lors de notre prochaine "Matinale" ! 


dimanche 19 avril 2015

Présentation des jeunes UDI de la Mayenne


De gauche à droite: Kevin DALIGAULT, Thomas STORDEUR, Philippe MORISSET, Pierre CORMIER lors de la Convention départementale du 25 mai 2013.

L’Union des Démocrates et Indépendants est un tout jeune parti. Sa notoriété est donc devant lui. Néanmoins, ils sont chaque jour plus nombreux à nous rejoindre : Parlementaires, élus locaux, et jeunes actifs ou étudiants. L’UDI compte en son sein, comme tous les grands partis de notre paysage politique, une branche jeune. A l’instar des aînés, elle s’organise autour des mouvements « jeunes » des partis fondateurs. 

Alors si pour toi aussi l’engagement politique est une nécessité, que tu partages des convictions européennes fortes, une vision de la politique pragmatique et humaine, que la culture, l’écologie ont autant de place sinon plus que des convictions de politique économique ou sociale, alors ta place est parmi nous. Autour d’un projet, autour d’idées qui nous rassemble, donne à l’UDI les moyens de ses ambitions. Rejoins-nous !

Paroles de jeunes UDI de la Mayenne:

Pierre CORMIER « Lycéen à Laval, j’ai pris goût à l’engagement politique en entrant aux jeunes de l’UMP. Nommé responsable jeune, je me suis néanmoins très vite désolidarisé de la gouvernance de l’époque et en particulier de ses principaux responsables. Fort de convictions européennes, j’ai alors choisi d’adhérer au Nouveau Centre. Aujourd’hui c’est avec un plaisir immense que je m’engage et poursuis mon action au sein de l’UDI ».

Kévin DALIGAULT : « Étudiant en droit et chargé des questions culturelles pour des Jeunes Forces Démocrates. J'ai rejoint l'UDI pour porter la culture au centre du débat ».

Philippe MORISSET: « Ne me retrouvant pas dans le bipartisme de notre vie politique, j'ai choisi d'adhérer à l'UDI pour renforcer la construction européenne, pour défendre une gestion rigoureuse de nos finances publiques, ainsi qu'une nouvelle politique industrielle qui permette réellement à nos entreprises de retrouver la compétitivité qui nous apportera richesses, croissance et emplois. Enfin, je suis particulièrement intéressé par les questions territoriales et favorable à une modernisation de nos administrations locales dans le respect des identités régionales et de la singularité de nos territoires ».

Thomas STORDEUR:  « J'ai souhaité m'engager au sein de l'UDI pour participer à un échange d'idées, mais également pour partager des valeurs et des convictions que je retrouve au sein de ce parti. L'UDI a à cœur de construire un projet politique auquel je souhaite prendre part en apportant ma motivation et mon dynamisme, comme l'ensemble des jeunes de notre fédération ».

Président Jeunes UDI 53
Membre du bureau départemental de l'UDI 53
Pierre CORMIER
Twitter: @PECormier

Vice-Présidente Jeunes UDI 53
Conseillère départementale du canton d'Azé
Valérie HAYER

Délégué départemental Jeunes UDI 53
Membre du bureau départemental de l'UDI 53
Philippe MORISSET
Twitter: @PMorisset

Secrétaire général
Geoffrey LEMAIRE
Twitter: @Lemairegeof

Secrétaire générale adjointe
Agathe PROD'HOMME

Trésorier
Paul ROCHER
Twitter: @PaulRocher

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